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" Opération Danube 1968 "

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21 août 1968 Tchécoslovaquie :

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La Tchécoslovaquie de l'époque a connu une journée noire de son histoire moderne. La raison en était l'invasion des troupes du Pacte de Varsovie, baptisée « Opération Danube », par les armées de cinq pays communistes en Tchécoslovaquie, le 21 août 1968. Selon l'Union soviétique de l'époque, ces troupes étaient venues libérer le peuple tchécoslovaque des forces antisocialistes et impérialistes. L'invasion des troupes du Pacte de Varsovie, soutenue par l'aile conservatrice du Parti communiste tchécoslovaque (KSČ), était motivée par les changements politiques internes libéraux et réformistes survenus en Tchécoslovaquie, connus sous le nom de « Printemps de Prague ». Cette atteinte à la souveraineté de notre république fut plus tard défendue par la doctrine Brejnev. L'invasion eut lieu dans la nuit du 20 au 21 août 1968 et visait à stopper les réformes. Les armées de l'Union soviétique (URSS) ont pris la part principale dans l'invasion, les troupes de la République populaire de Pologne, de la République populaire de Hongrie et de la République populaire de Bulgarie ont eu une participation nettement plus faible à l'action, et les troupes de la République démocratique allemande ont pris une petite part à l'action. Daniel Povolný dans le livre La solution militaire du Printemps de Prague (Ministère de la Défense de la République tchèque - Agence d'information et de services militaires, 2008) affirme que l'invasion de la Tchécoslovaquie a été annoncée « cérémonieusement » par le Politburo du Comité central du Partie communistes URSS le 20 août 1968 vers 20 heures. Cela signifiait l'approbation du slogan « Vltava 666 » et l'ordre donné aux troupes de se déployer dans le cadre de l'opération Danube. Par la suite, la plupart des villes importantes de Tchécoslovaquie furent occupées et les émissions radio furent interrompues. Le Comité central communiste condamna l'invasion. Peu après, les responsables des réformes politiques tchécoslovaques furent arrêtés et emmenés en URSS, où ils furent contraints de signer le Protocole de Moscou. Seul František Kriegel ne le signa pas. La tentative des forces d'occupation d'établir un gouvernement collaborationniste se heurta à une résistance massive et spontanée de la majorité de la population tchécoslovaque. Cependant, la plupart des réformes furent progressivement abrogées et le régime communiste fut à nouveau consolidé grâce à la normalisation des relations. Selon le texte publié sur le site Internet du ministère de la Défense de la République tchèque, le 26 août 1968, il y avait une armée d'occupation de près d'un demi-million de personnes réparties en 27 divisions sur le territoire de la Tchécoslovaquie. « À quelques exceptions près, notre armée n'a pas rencontré l'occupant et est restée complètement paralysée », ajoute le texte sur le site web du ministère.

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